Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/430

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ture rouge, et demanda à M. Darzac s’il reconnaissait là sa peinture. M. Darzac qui visiblement, pas plus que nous, ne comprenait rien aux faits et gestes du jeune homme, répondit qu’en effet c’était lui qui avait fabriqué cette peinture-là pour son lavis.

Une bonne moitié de la peinture s’était desséchée au fond du godet, mais, de l’avis de M. Darzac, la moitié qui restait devait, sur le papier, donner à peu de choses près la même teinte que celle dont il avait « lavé » le plan de la presqu’île d’Hercule.

— On n’y a pas touché ! reprit avec une grande gravité Rouletabille, et cette peinture n’a été allongée que d’une larme. Du reste, vous verrez qu’une larme de plus ou de moins dans ce godet ne nuirait en rien à ma démonstration.

Ce disant, il trempa le pinceau dans la peinture et se mit en mesure de « laver » tout l’espace occupé par le cercle qu’il avait préalablement tracé. Il le fit avec ce soin méticuleux qui m’avait déjà étonné, lorsque, dans la Tour du Téméraire, pour ma plus grande stupéfaction, il ne pensait qu’à dessiner pendant qu’on s’assassinait !…

Quand il eut fini, il regarda l’heure à son énorme oignon et il dit :

— Vous voyez, Mesdames et Messieurs, que