Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/439

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place que vous lui auriez volée ― dans mon imagination, monsieur Darzac, dans mon imagination, rassurez-vous !… ― aurait été, par vos soins obscurs et avec l’aide trop fidèle de la Dame en noir, mis en parfait état de ne plus nuire à votre audacieuse entreprise !… de telle sorte, monsieur Darzac, que j’ai pu penser que, vous étant Larsan, l’homme qui fut mis dans le sac était Darzac !… Ah ! la belle imagination que j’avais là !… Et l’inouï soupçon !…

— Bah ! répondit sourdement le mari de Mathilde… Nous nous sommes tous soupçonnés !…

Rouletabille tourna le dos à M. Darzac, mit ses mains dans ses poches et dit, s’adressant à Mathilde, qui semblait prête à s’évanouir devant l’horreur de l’imagination de Rouletabille.

— Encore un peu de courage, Madame !

Et cette fois, de sa voix « perchée » que je lui connaissais bien, de sa voix de professeur de mathématiques exposant ou résolvant un théorème :

— Voyez-vous, monsieur Darzac, il y avait deux manifestations Darzac… Pour savoir quelle était la vraie et quelle était celle qui cachait Larsan… mon devoir, monsieur Darzac celui que me montrait le bon bout de ma raison,