Page:Leroux - Le Parfum de la dame en noir.djvu/470

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

venue du mensonge de l’une des deux manifestations Darzac ! Bernier, dans l’interrogatoire que Rouletabille lui a fait subir avant le retour de l’homme qui a emporté le sac, a rapporté les paroles du mensonge de celui que tout le monde prend pour Darzac ! Celui-là s’est étonné devant Bernier ; celui-là n’a point dit à Bernier que le Darzac auquel Bernier a ouvert la porte à cinq heures n’était point lui ! Il cache déjà cette contre-manifestation Darzac et il ne peut avoir d’intérêt à la cacher que si cette manifestation est la vraie ! Il veut dissimuler qu’il y a ou qu’il y a eu de par le monde un autre Darzac qui est le vrai ! Cela est clair comme la lumière du jour ! Rouletabille en est ébloui ; il en chancelle… il s’en trouverait mal… il en claque des dents !… Mais peut-être… espère-t-il… peut-être Bernier s’est-il trompé… peut-être a-t-il mal compris les paroles et les étonnements de M. Darzac… Rouletabille questionnera lui-même M. Darzac et il verra bien !… Ah ! qu’il revienne vite !… C’est à M. Darzac lui-même à fermer le cercle !… Comme il l’attend avec impatience !… Et, quand il revient, comme il s’accroche au plus faible espoir… « Avez-vous regardé la figure de l’homme ? » demande-t-il, et quand ce Darzac lui répond : non !… je ne l’ai pas regardée… Rouletabille ne dissimule pas sa joie… il eût été si facile à