Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/127

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quand ils furent arrivés à destination, bien entendu.

Le capitaine, l’équipage ne manquèrent point de leur prodiguer les soins les plus empressés, en attendant les autorités qu’ils avaient fait prévenir sitôt après leur découverte.

Quand on se fut expliqué, il parut certain que MM. Souques et Ordinal avaient été victimes une fois de plus du maudit Hardigras et de ce novice que le capitaine n’avait plus retrouvé à son bord et qui n’avait plus donné signe de vie.

Pour montrer sa bonne volonté et la désolation où il se trouvait du fâcheux voyage qu’il avait fait faire à MM. Souques et Ordinal, le capitaine leur avait offert de les ramener sans bourse délier sur son bâtiment, qui retournait à Nice, mais ces deux messieurs avaient décliné cette offre généreuse.

Ayant achevé son récit, Titin remplit les verres et porta un toast à la santé des deux agents, leur souhaitant une prompte revanche.

— M. Titin, prononça lentement et presque solennellement M. Ordinal, ni M. Souques ni moi n’avons interrompu votre récit parce que nous reconnaissons volontiers qu’il est aussi près de la réalité que possible ! Mais nous avons fait le nécessaire, croyez-le bien, pour que les lamentables détails d’une aventure qui ne nous fait point honneur ne soient connus que de nous !… Mais au fait, comment avez-vous appris tout cela, monsieur Titin ? Serait-il indiscret de vous le demander ?…