du côté de Riquier… dans les champs, et là, comme ils avaient beaucoup bu, malgré ses cris, ils l’ont eue, derrière un figuier !…
La mère Bibi s’arrêta ; une larme avait glissé de sa paupière rouge.
Il y eut un silence, puis Titin dit, d’une voix qu’elle ne lui connaissait pas :
— Je me doutais bien de quelque chose comme ça ! Mais, pourquoi m’en parles-tu, si tu ne peux me donner le nom de ces trois misérables ?
— Je t’en parle mon petit, parce que la pauvre Tina, avant de mourir, m’a dit le nom d’un des trois masques. C’est le seul qu’elle ait reconnu, mais par celui-là, tu pourras peut-être savoir aussi le nom des deux autres…
— Comment s’appelle-t-il ? demanda Titin.
— Menica Gianelli.
— Menica Gianelli… chercha Titin… il me semble que j’ai entendu ce nom-là.
— Les Gianelli de la grande quincaillerie de la rue Gioffredo !… Eh bien ! c’est le fils de ce Gianelli-là qui a entraîné ta mère avec les deux autres… Les Gianelli sont riches ! J’ai pensé que tu pourrais en tirer quelque chose !…
— Oui ! Tu as pensé juste, la mère, et quand je lui aurai tiré cette chose-là, il n’aura plus beaucoup de sang dans les veines, Christo ! Tu n’as plus autre chose à me dire ?
— Si, Titin ! l’enterrement de la pauvre Tina aura lieu demain.
— Eh bien, va l’enterrer, la mère !… Je reviendrai prier sur sa tombe quand je pourrai lui donner des nouvelles de mes trois « païres » !…