comprendra cela, car il faut que quelqu’un paie, dans cette affaire-là, vous entendez, monsieur Papajeudi.
— Mais puisque je te dis qu’il n’a plus le sou.
— Il ne s’agit pas de ça ! Je me comprends !
Et Titin ouvrit la porte.
— Tais-toi ! Titin !… Tu le sauras le nom ! Mais tu me jures que tu ne diras jamais que c’est moi qui te l’ai dit ?
— Entendu ! Allons, j’écoute !…
— Eh bien ! C’était un grand seigneur, un noble étranger, un prince, Titin !…
— Il est à Nice en ce moment ?
— Mon Dieu, oui !…
— Je le connais ?
— Pour sûr, tu l’as vu !
Titin, qui s’était rassis, se leva d’un bond :
— C’est le prince de Transalbanie ! jeta-t-il à Papajeudi épouvanté.
— Oui, Titin ! Oui, c’est lui !…
— Hippothadée !
— Ah ! Titin, calme-toi !… Calme-toi ! Ne crie pas ! Ah ! je voudrais être déjà mort !…
— Celui qui doit se marier avec Toinetta ! clama Titin en frappant d’un poing terrible la table de nuit qui oscilla et s’effondra dans un tintamarre étourdissant de tasses et de vases brisées…
À cet affreux tumulte, Mme Papajeudi et ces filles accoururent, tandis que le malade se pâmait à nouveau sur son lit de douleur.
— Qu’y a-t-il ? Qu’y a-t-il, grands dieux ? s’écria Mme Papajeudi.
— Rien, madame ! Nous étions en train de rire !