Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/202

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pes du boulevard Mac-Mahon ou montait de la rue Saint-François-de-Paule.

Là-dessus, Titin arriva chez Camousse, tenant toujours par le bras M. Ordinal.

— Vous comprenez, je ne peux plus vous lâcher, moi ! Je ne tiens pas être mêlé à une histoire pareille ! Entre nous, il va un peu fort, « notre » Hardigras !

Cependant la foule riait sur son passage. Quand il pénétra chez Camousse, il fut assailli de questions.

— Qu’est-ce qu’elle dit, la mariée ? Qu’est-ce qu’elle dit, Toinetta ?

— Eh bien ! elle dit qu’elle n’est pas mariée pardi. Et elle pleure !

— Ça n’est pas vrai, Titin ! On dit qu’elle trouve ça très drôle, corrigea quelqu’un.

— Demandez à M. Ordinal, fit Titin.

Mais M. Ordinal, lui aussi, avait disparu.

— La nature a ses « esigences » fit entendre Pistafun.

— Je lui ai montré le petit endroit, dit Tantifla.

À ce moment, nouvelle arrivée sensationnelle. C’était le chauffeur de l’auto de la mariée et son acolyte le valet de pied qui en avaient assez d’attendre, sans boire, une mariée qui ne revenait plus.

— On ne sait plus ce que ça peut durer ! dirent-ils. Paraît que le second adjoint est parti hier soir pour Paris et que le troisième est à Cannes ! Ils sont en train, là-haut, de téléphoner à Cannes !

La joie devenait du délire.

On offrit à boire à ces deux messieurs. Du reste, ils paraissaient en pays de connaissance