Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/216

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Ici, nouveau coup de téléphone, sonnerie prolongée.

Impatienté, M. le commissaire se saisit à nouveau de l’appareil.

— Quoi ?… Encore ?… Vous ne les avez donc pas coffrés comme ils le demandaient ? Oui ? Eh bien, alors ?… Ils démolissent tout ! Ils veulent leur Pistafun !… Eh bien, réunissez-les tous, donnez-leur un jeu de cartes, et qu’ils nous fichent la paix !…

Et M. le commissaire raccrocha.

— Vos amis sont bien encombrants, fit-il à Titin.

— Plus encore que vous pouvez le supposer ! monsieur le commissaire ! Car ils ne font que commencer ! Moi, si j’étais à votre place, je m’en débarrasserais tout de suite ! Ce serait plus prudent !… Vous ne pouvez vous imaginer ce que ces gens sont capables de faire quand ils sont réunis tous les quatre ! On les croit occupés à jouer tranquillement au vitou…

— Vous ne voudriez pas cependant que je relâche Pistafun ?

— Ils ont demandé à être réunis, j’aimerais mieux pour vous les voir réunir dehors que dedans !… Et puis, je vais vous dire toute ma pensée : donnant, donnant ! Je connais Hardigras ! Il ne consentira à rendre Mlle Agagnosc que si vous lui rendez son Pistafun, son Aiguardente, son Tantifla et son Tony Bouta !

— Ils sont donc aussi les amis de Hardigras ! fit en souriant Bezaudin ?

— Et comment !… Hardigras ne peut plus s’en passer ! « Li boccia » (le jeu de boules) ne lui dit plus rien sans Pistafun.

Je constate de plus en plus, fit Bezaudin en