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XVIII

Dans lequel Hardigras est mort, — dit-il.

Quand Toinetta rouvrit les yeux en sortant de son évanouissement, elle était chez elle, dans sa chambre, M. et Mme Supia lui prodiguaient leurs soins. Sitôt qu’elle put parler, ce fut pour demander des nouvelles du prince Hippothadée. Thélise lui répondit affectueusement qu’il était dans la chambre à côté et dans la plus grande douleur, à cause de ce qui était arrivé…

— Une si jolie promenade qui avait si heureusement commencé ! Si le prince avait pu se douter !…

— Tout est pour le mieux, interrompît le « boïa ». Le hasard a voulu qu’Antoinette fût définitivement instruite des mœurs et de l’infamie de ce garçon ! L’en voilà guérie pour toujours, espérons le !…

— Je désirerais parler au prince Hippothadée ! fit Toinetta.

— Mais, ma chérie ! expliqua Thélise, tu le verras demain ! Ce soir, il convient que tu te reposes…

— Non ! je désire le voir tout de suite, devant vous !…

— Je vais le chercher ! annonça M. Supia… Il ne faut pas la contrarier…