ferai rien !… je vous le laisse… j’avais une idée, n’en parlons plus !
— Pardon ! Pardon ! releva M. Supia… l’autre jour vous m’avez dit : « N’arrêtons pas les complices ! » Aujourd’hui, vous me dites : « N’arrêtons pas Hardigras ! » J’ai bien le droit de connaître l’idée d’un commissaire de police qui semble considérer que son premier devoir est de n’arrêter personne.
— Arrêter Hardigras !… Arrêter Hardigras !… Ce n’est pas moi qui vous en empêcherai… Bigre !…
— Votre idée, monsieur le commissaire ?… Ces messieurs et moi tenons absolument à la connaître, insista M. Supia, de plus en plus hostile…
Mais MM. Ordinal et Souques, assis côte à côte, fixaient vaguement le plafond, pour bien montrer à quelle distance ils étaient de l’idée de M. le commissaire.
Voyant qu’elle leur importait si peu, M. Bezaudin qui, pour être philosophe, n’en était pas moins homme, c’est-à-dire susceptible d’un certain amour-propre, se décida aussitôt à leur en faire part.
— Eh bien !… voilà !… J’ai pensé que nous faisions fausse route avec Hardigras…
— C’est-à-dire ? demanda M. Supia, qui trouvait l’attitude de M. Bezaudin de plus en plus suspecte…
— C’est-à-dire qu’au lieu de le traquer comme on l’a fait jusqu’à ce jour…
— Vous voudriez peut-être vous arranger avec lui ?
— M. Supia, il n’y a point d’arrangement