Page:Leroux - Le fils de trois pères, Baudinière, 1926.djvu/420

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— Mais oui ! toujours grâce à ce délicieux Titin qui a pris la précaution…

— Assez ! Monsieur ! Assez ! il ne s’agit plus de Titin. Il s’agit de nous. Il s’agit de moi.

— Mais parfaitement, princesse, il s’agit de vous ! Prêtez-moi quelque attention et vous allez tout comprendre !

— Cet homme, expliqua-t-il, qui a été votre parrain et qui fut votre tuteur, vous eussiez été sa parente, même si votre père n’avait pas épousé la sœur de cette pauvre Thélise, car M. Agagnosc était cousin de Supia…

— Oui ! Cela, je le savais vaguement, mais je constate que vous êtes, au moins, aussi renseigné que moi.

— Oh ! nous princes, la généalogie, c’est à peu près tout ce que nous apprenons, vous savez !… J’en reviens à Supia, cousin d’Agagnosc. Quand votre père s’est associé avec M. Delamarre qui était le seul directeur à ce moment de la « Bella Nissa », il avait fait venir Supia de Grasse où il faisait de la banque pour en faire un chef de la comptabilité chez Delamarre. Entre temps, Agagnosc épousa la sœur de Mme Delamarre qui fut votre mère. M. Delamarre meurt et Supia épouse la veuve Delamarre, votre tante, cette pauvre Thélise dont il a une fille, Caroline. Et maintenant, vous comprenez, Caroline est morte ! Thélise est morte ! Supia est mort !… Qui est-ce qui reste ? Vous !

— Pardon, fait Toinetta les dents claquantes… Il y a la sœur de M. Supia qui vient avant moi et qui hérite de tout, heureusement !