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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/140

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

Le président :

« Vous nous avez dit tout à l’heure, monsieur, qu’il était impossible de s’enfuir du bout de cour. J’admets avec vous, je veux bien admettre que, puisque Frédéric Larsan se trouvait penché à sa fenêtre, au-dessus de vous, il fût encore dans ce bout de cour ; mais, pour se trouver à sa fenêtre, il lui avait fallu quitter ce bout de cour. Il s’était donc enfui ! Et comment ? »

Rouletabille :

« J’ai dit qu’il n’avait pu s’enfuir « normalement… » Il s’est donc enfui « anormalement ! » Car le bout de cour, je l’ai dit aussi, n’était que « quasi » fermé, tandis que la « Chambre Jaune » l’était tout à fait. On pouvait grimper au mur, chose impossible dans la « Chambre Jaune », se jeter sur la terrasse et de là, pendant que nous étions penchés sur le cadavre du garde, pénétrer de la terrasse dans la galerie par la fenêtre qui donne juste au-dessus. Larsan n’avait plus qu’un pas à faire pour être dans sa chambre, ouvrir sa fenêtre et nous parler. Ceci n’était qu’un jeu d’enfant pour un acrobate de la force de Ballmeyer. Et, monsieur le président, voici la preuve de ce que j’avance. »

Ici, Rouletabille tira de la poche de son veston, un petit paquet qu’il ouvrit, et dont il tira une cheville.

« Tenez, monsieur le président, voici une che-