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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/146

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

fini ce qu’il avait à y faire. Alors, pendant que je rentrais dans le château, il rentrait, lui, dans la chambre de Frédéric Larsan, se déshabillait en deux temps, trois mouvements, et, quand je venais frapper à sa porte, montrait un visage de Frédéric Larsan ensommeillé à plaisir…

« Le second signe : l’échelle, ne m’embarrassa pas davantage. Il était évident que si l’assassin était Larsan, il n’avait pas besoin d’échelle pour s’introduire dans le château, puisque Larsan couchait à côté de moi ; mais cette échelle pouvait faire croire à la venue de l’assassin, « de l’extérieur », chose nécessaire au système de Larsan puisque, cette nuit-là, M. Darzac n’était pas au château. Enfin, cette échelle, en tout état de cause, pouvait faciliter la fuite de Larsan.

« Mais le troisième signe extérieur me déroutait tout à fait. Ayant placé Larsan au bout de la galerie tournante, je ne pouvais expliquer qu’il eût profité du moment où j’allais dans l’aile gauche du château trouver M. Stangerson et le père Jacques, « pour retourner dans la chambre de Mlle Stangerson ! » C’était là un geste bien dangereux ! Il risquait de se faire prendre… Et il le savait !… Et il a failli se faire prendre… n’ayant pas eu le temps de regagner son poste, comme il l’avait certainement espéré… Il fallait qu’il eût, pour retourner dans la chambre, une raison bien nécessaire qui lui fût apparue tout à coup, après mon départ, car il n’aurait pas sans cela prêté