Aller au contenu

Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/147

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
143
OÙ ROULETABILLE APPARAÎT…

son revolver ! Quant à moi, quand « j’envoyai » le père Jacques au bout de la galerie droite, je croyais naturellement que Larsan était toujours à son poste au bout de la galerie tournante et le père Jacques lui-même, à qui, du reste, je n’avais point donné de détails, en se rendant à son poste, ne regarda pas, lorsqu’il passa à l’intersection des deux galeries, si Larsan était au sien. Le père Jacques ne songeait alors qu’à exécuter mes ordres rapidement. Quelle était donc cette raison imprévue qui avait pu conduire Larsan une seconde fois dans la chambre ? Je pensai que ce ne pouvait être qu’une marque sensible de son passage qui le dénonçait ! Il avait oublié quelque chose de très important dans la chambre ! Avait-il retrouvé cette chose ?… Je me rappelai la bougie sur le parquet et l’homme courbé… Je priai Mme Bernier, qui faisait la chambre, de chercher… et elle trouva un binocle… Ce binocle, m’sieur le président ! »

Et Rouletabille sortit de son petit paquet le binocle que nous connaissons déjà…

« Quand je vis ce binocle, je fus épouvanté… Je n’avais jamais vu de binocle à Larsan… S’il n’en mettait pas, c’est donc qu’il n’en avait pas besoin… Il en avait moins besoin encore alors dans un moment où la liberté de ses mouvements lui était chose si précieuse… Que signifiait ce binocle ?… Il n’entrait point dans mon cercle. « À moins qu’il ne fût celui d’un presbyte », m’exclamai-je, tout à