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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/148

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

coup !… En effet, je n’avais jamais vu écrire Larsan, je ne l’avais jamais vu lire. Il « pouvait » donc être presbyte ! On savait certainement à la Sûreté qu’il était presbyte, « s’il l’était… » on connaissait sans doute son binocle… « Le binocle du presbyte Larsan » trouvé dans la chambre de Mlle Stangerson, après le mystère de la galerie inexplicable, cela devenait terrible pour Larsan ! Ainsi s’expliquait le retour de Larsan dans la chambre !… Et, en effet, Larsan-Ballmeyer est bien presbyte, et ce binocle, que l’on reconnaîtra « peut-être » à la Sûreté, est bien le sien…

« Vous voyez, monsieur, quel est mon système, continua Rouletabille ; je ne demande pas aux signes extérieurs de m’apprendre la vérité ; je leur demande simplement de ne pas aller contre la vérité que m’a désignée le bon bout de ma raison !…

« Pour être tout à fait sûr de la vérité sur Larsan, car Larsan assassin était une exception qui méritait que l’on s’entourât de quelque garantie, j’eus le tort de vouloir voir sa « figure ». J’en ai été bien puni ! Je crois que c’est le bon bout de ma raison qui s’est vengé de ce que, depuis la galerie inexplicable, je ne me fusse pas appuyé solidement, définitivement et en toute confiance, sur lui… négligeant magnifiquement de trouver d’autres preuves de la culpabilité de Larsan que celle de ma raison ! Alors, Mlle Stangerson a été frappée… »