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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/161

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OÙ ROULETABILLE APPARAÎT…

marbre sur le plancher ? Il est nécessaire que cette explication soit la bonne. Je fus certain qu’elle était la bonne, quand je sus que les concierges, Bernier et sa femme, n’avaient entendu, eux qui étaient tout près du pavillon, « qu’un seul coup de revolver ». Ils l’ont déclaré au juge d’instruction.

« Ainsi, j’avais presque reconstitué les deux phases du drame quand je pénétrai, pour la première fois, dans la « Chambre Jaune ». « Cependant la gravité de la blessure à la tempe n’entrait pas dans le cercle de mon raisonnement. » Cette blessure n’avait donc pas été faite par l’assassin avec l’os de mouton, lors de la première phase, parce qu’elle était trop grave, que Mlle Stangerson n’aurait pu la dissimuler et qu’elle ne l’avait pas dissimulée sous une coiffure en bandeaux ! Alors, cette blessure avait été « nécessairement » faite lors de la seconde phase, au moment du cauchemar ? C’est ce que je suis allé demander à la « Chambre Jaune », et la « Chambre Jaune » m’a répondu !

Rouletabille tira, toujours de son petit paquet, un morceau de papier blanc plié en quatre, et, de ce morceau de papier blanc, sortit un objet invisible, qu’il tint entre le pouce et l’index et qu’il porta au président :

« Ceci, monsieur le président, est un cheveu blond maculé de sang, un cheveu de Mlle Stangerson… Je l’ai trouvé collé à l’un des coins de marbre de la table de nuit renversée… Ce coin de marbre était lui-même maculé de sang. Oh ! un carré