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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/54

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MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE

notre marche dans la galerie, « aile gauche », passant devant l’appartement du professeur Stangerson. À l’extrémité de cette galerie, avant d’arriver au donjon, se trouvait une pièce qui était la chambre occupée par Arthur Rance. Nous savions cela parce que nous avions vu, à midi, l’Américain à la fenêtre de cette chambre qui donnait sur la cour d’honneur. La porte de cette chambre était dans le travers de la galerie, puisque la chambre barrait et terminait la galerie de ce côté. En somme, la porte de cette chambre était juste en face de la fenêtre « est » qui se trouvait à l’extrémité de l’autre galerie droite, aile droite, là où, précédemment, Rouletabille avait placé le père Jacques. Quand on tournait le dos à cette porte, c’est-à-dire quand on sortait de cette chambre, « on voyait toute la galerie » en enfilade : aile gauche, palier et aile droite. Il n’y avait, naturellement, que la galerie tournante de l’aile droite que l’on ne voyait point.

« Cette galerie tournante, dit Rouletabille, je me la réserve. Vous, quand je vous en prierai, vous viendrez vous installer ici. »

Et il me fit entrer dans un petit cabinet noir triangulaire, pris sur la galerie et situé de biais, à gauche de la porte de la chambre d’Arthur Rance. De ce recoin, je pouvais voir tout ce qui se passait dans la galerie aussi facilement que si j’avais été devant la porte d’Arthur Rance, et je pouvais également surveiller la porte même de l’Américain. La porte de ce cabinet, qui devait être mon lieu