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Page:Leroux - Le mystère de la chambre jaune, 1932, Partie 2.djvu/61

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À L’AFFUT

velle fonction avec une joie reconnaissante. La coïncidence du départ de M. Darzac, après les paroles qu’il m’a dites, et des précautions exceptionnelles de Mlle Stangerson, pour faire autour d’elle la solitude, ne permet aucun doute. La venue de l’assassin, que Darzac redoute, « Mlle Stangerson la prépare ! »

– C’est effroyable !

– Oui.

– Et le geste que nous lui avons vu faire, c’est le geste qui va endormir son père ?

– Oui.

– En somme, pour l’affaire de cette nuit, nous ne sommes que deux ?

– Quatre ; le concierge et sa femme veillent à tout hasard… Je crois leur veille inutile, « avant… » Mais le concierge pourra m’être utile « après, si on tue » !

– Vous croyez donc qu’on va tuer ?

– « On tuera s’il le veut ! »

– Pourquoi n’avoir pas averti le père Jacques ? Vous ne vous servez plus de lui, aujourd’hui ?

– Non, » me répondit Rouletabille d’un ton brusque.

Je gardai quelque temps le silence ; puis, désireux de connaître le fond de la pensée de Rouletabille, je lui demandai à brûle-pourpoint :

« Pourquoi ne pas avertir Arthur Rance ? Il pourrait nous être d’un grand secours…

– Ah çà ! fit Rouletabille avec méchante hu-