Page:Leroux - Mister Flow.djvu/270

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à Édimbourg et des chantiers à Glasgow, il ne fallait pas pénétrer bien loin dans les Highlands, au bord des lochs et dans les glens pour retrouver sous les toits des hameaux et derrière les douves des châteaux forts, avec les mœurs de jadis, des inimitiés farouches qui ne reculaient devant rien pour se satisfaire…

Nous devions ne plus être loin des Black Rooks quand Helena me dit, sans préambule :

— Vous savez que les Skarlett sont apparentés aux Montrose et que sir Archibald descend aussi, par les femmes, de Mac-Gregor, célèbre dans l’histoire d’Écosse sous le nom de Rob-Roy. C’est sans doute à cause de cette couronne de légende qu’il dédaigne tous les titres et ne porte que le plus humble, cependant qu’il se fait donner de « la seigneurie » par ceux qu’il appelle encore ses vassaux et par ses laquais. Vous ne sourirez pas de ces choses, Rudy ! Il ne faut pas le contrarier…

Mais comment donc ! Cela m’était si parfaitement égal, l’ascendance des Skarlett !

Toutefois, comme Helena me regardait avec insistance, je voulus bien me rappeler, en faisant appel à mes souvenirs d’écolier renouvelés par mes lectures de l’Old Mortality de Walter Scott, que le fameux outlaw Rob-Roy s’appelait de son vrai nom Mac-Gregor et qu’il n’était devenu bandit qu’à la suite de ses démêlés avec le duc de Montrose…

— Voilà qui est pour le mieux, fis-je ; la paix est faite entre les deux races, puisque sir Archibald