Page:Les Œuvres libres, numéro 3, 1921.djvu/334

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328 ANTOINE DÉCHAÎNÉ core pour expliquer que ce sont les troupe route vers la montagne et qu’ils se rep l’ombre, durant les heures brûlantes, avant prendre leur marche de nuit. — Ah ! être berger ! soupire le régisseï — Voilà qu’il a sa crise ! dit l’opérat< petite cri-crise de poésie ! Pauvre bonhomi , — Et nous n’aurons pas bu ! soupire 1< seur. 11 nous faut auelqwun pour nous aid — Eh bien ! dit l’opérateur, il n’y a qu’à aupa... Sa phrase est coupée nette : — Qu’est-ce que vous foutez là à vous nauder dans une bagnole ! C’est Antoine sur le trottoir, qui hurle et nant les reins. — Où allez-vous ? Et vous avez oublié ir de Vittel ! Ensemble, ils ont sauté de la voiture. — Oh ! patron, dit le régisseur en s’épo je vous jure que nous avons fait quelque comme boulot ! Il parle avec l’essouflement d’un homme — M’avez-vous trouvé mon mas ? dema vement Antoine. — Pardon, c’est la dernière chose... — Et le ponton sur le Rhône ? —• Nous avons trouvé la maison d< lésienne. — Ça, je m’en fous ! hurle Antoine. J mence par le mas ! Le régisseur affecte le plus grand calme, sa tabatière. — Patron, nous aurons ce soir trouvé comme le reste. Ne vous faites aucune rapportez-vous-en à nous. — Ah ! parbleu, non, je ne peux plus m’ porter à vous ! J’ai bien senti ça. J’ai di faut que je me tire de mon lit, au risque d