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Page:Les Amours de garnison, 1831.djvu/78

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amie, soyons prudens. Elle sonna, on ouvrit, je la quittai. Je songeais en me rendant chez moi, que les femmes, quand la passion les égare, ne craignent nullement de se compromettre, ainsi que leur amant ; nous devons donc résister à cet entraînement, qui a souvent les suites les plus funestes.

J’arrivai chez moi et je fus surpris d’y trouver Dul.., qui m’attendait. Qui t’amène ici, lui dis-je. — Tiens, lis. Je pris un billet qu’il me présentait, Duranc.... lui écrivit que se trouvant offensé de ce qu’il lui avait dit dans la soirée, sur une liaison qu’il lui supposait avoir avec une femme, il lui en demandait raison ; qu’il l’attendrait le lendemain, à six heures du matin, sur la promenade hors de la ville : qu’il était fâché d’en venir là avec un homme qu’il croyait son ami ; mais qu’il ne pouvait faire autrement.

Tu vois, mon ami, m’observa Dul.., que je dois être exact au rendez-vous ? tu me serviras de témoin, et pour que nous ne soyons point obligés de courir l’un