Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/25

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teur explique comment il a pris soin de se déguiser en apothicaire, de ne pas prendre sa place accoutumée dans la ruelle de sa cousine, et de se mettre au bout de la tapisserie. C’est le moment qui a été choisi par Abraham Bosse dans cette gravure où il nous a si bien représenté la chambre de l’accouchée. Une des commères, femme d’un huissier à verge, propose à ses compagnes de rédiger une lettre de désaveu, que l’on trouve jointe à la sixième journée. Enfin, dans l’Anti-Caquet, sous prétexte de répondre aux accusations différentes portées contre les diverses classes de la bourgeoisie parisienne, l’auteur ajoute de nouveaux détails à ceux qu’il a donnés, et cite plusieurs noms, tant parmi les médecins que parmi les gens de robe ou de finance. Cette petite pièce, écrite sur le même ton et dans le même style que les quatre premières, paroît être sortie de la même plume.

Nous avons signalé précédemment les principaux personnages et les événements historiques dont il est question dans les Caquets de l’Accouchée ; nous ajouterons qu’on y trouve aussi, sur l’histoire physique et morale de Paris, des détails nombreux, qu’il seroit trop long d’énumérer ici. Nous indiquerons seulement, dans le premier Caquet, ceux qui ont rapport au Pont-Neuf et au charlatan (p. 10), au feu de la Saint-Jean (p. 23), à l’hôpital Saint-Germain (p. 25), à la construction du Pont-au-Double (p. 41) ; dans le second, la fête de la canonisation de sainte Thérèse (p. 48), l’incendie du Pont-au-Change et la cherté du loyer des maisons (p. 58), les voleurs (p. 70), les revenants et mauvais es-