Page:Les Caquets de l'Accouchée.djvu/37

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amasse mieulx qu’elles fussent à leur meson, etc. Lors les commères entrent ; elles desjunent, elles disnent, elles menjent à raassie ; maintenant boivent au lit de la commère, maintenant à la cuve, et confondent des biens et du vin plus qu’il n’en entreroit en une bote ; et à l’aventure il vient à barrilz où n’en y a que une pipe. Et le pouvre homme, qui a tout le soussy de la despense, va souvent voir comment le vin se porte quand il voit terriblement boire. L’une lui dit ung brocart, l’autre li gette une pierre dans son jardin. Briefvement, tout se despend ; les commères s’en vont bien coiffées, parlant et janglant, et ne s’esmoient point dont il vient...., etc. (P. 26 des Quinze Joyes de mariage ; nouvelle édition, conforme au manuscrit de la Bibliothèque de Rouen, etc. Paris, Bibliothèque elzevirienne de P. Jannet, 1853.)

Le passage suivant, des Ténèbres de Mariage, complète le tableau :

Quand vient à l’enfant recevoir,
Il fault la sage-femme avoir,
Et des commères un grand tas.
L’une viendra au cas pourvoir ;
L’autre n’y viendra que pour veoir
Comme on entretient telz estatz.
Vous ne vistes oncq tel caquet :
Çà ces drapeaux, çà ce paquet,
Çà ce baing, ce cremeau, ce laict
Et voilà le povre Jaquet
Qui luy servira de naquet,
De chamberière et de varlet.