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LE POÈME DE VAFTHRUDNER.

m’adresser la parole ? Tu ne sortiras jamais d’ici, à moins que tu ne sois plus savant que moi.

ODIN.

8. Je me nomme Gôngrôder. J’arrive de voyage et suis altéré ; une invitation hospitalière de séjourner chez toi me ferait plaisir, car j’ai fait une longue course, géant.

VAFTHRUDNER.

9. Pourquoi Gôngrôder me parle-t-il debout ? Assieds-toi dans la salle ; nous lutterons ensuite à qui est le plus instruit de nous deux.

GÔNGRÔDER.

10. Quand l’homme pauvre vient chez les riches, il ne doit dire que les paroles nécessaires ou se taire ; beaucoup parler nuit au voyageur récemment arrivé chez l’homme dont le côté est froid.

VAFTHRUDNER.

11. Dis-moi, Gôngrôder (puisque tu veux tenter la fortune debout), comment nomme-t-on le cheval qui amène, tous les matins, le jour qui luit sur les enfants des hommes ?

GÔNGRÔDER.

12. Skinfaxe est le nom du cheval qui amène, tous