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le poème sur sigurd.

de Ræfil, ces hautes vagues de l’Océan retentissant ? Les voiles sont couvertes d’écume, les navires ne résisteront pas à la tempête.

reginn.

17. Les vaisseaux portent Sigurd et nous ; il fait un ouragan qui conduit vers la mort elle-même ; les vagues, plus élevées que nos antennes, tombent à pic. Les planches se sépareront : qui s’informera d’elles ?

l'homme-sur-la-montagne.

18. On me nommait Hnikar à l’époque où je réjouissais le corbeau, ce fils de Vœls, et lorsque je remportais des victoires. Maintenant tu peux m’appeler l’Homme-sur-la-Montagne, Feng ou Fjœlner. Recevez-moi à bord. —

(Les navires s’approchèrent du rivage, l’homme de la montagne monta à bord et la tempête cessa.)

19. Dis-moi, Hnikar, toi qui nous connais tous deux, qui est le bonheur des hommes et des dieux ! quels signes peuvent être considérés comme des présages heureux quand on lance le glaive pour combattre ?

hnikar chanta.

20. Il en est beaucoup de bons quand on les connaît. C’est, je crois, un signe heureux pour l’homme revêtu d’une armure, lorsque le sombre corbeau le suit.

21. Le second signe favorable, c’est de voir sur le