taine Wood, s’élevait à son tour jusqu’à ces hauts plateaux et les décrivait en ces termes : « L’aspect du paysage présentait l’image d’un hiver dans toute sa rigueur. Partout où le regard se portait, une couche éblouissante de neige couvrait le sol comme d’un tapis, tandis que le ciel au-dessus de nos têtes était d’une couleur sombre et désolante. Des nuages eussent reposé les yeux, mais il n’y en avait nulle part. Pas un animal vivant, pas même un oiseau ne se montrait dans l’air. Le silence régnait tout autour de nous, si profond qu’il oppressait le cœur ».
Ainsi les explorateurs modernes ont vérifié jusque dans le détail les affirmations de Marco Polo. Avec leurs découvertes, la renommée du Vénitien n’a cessé de grandir. À mesure que les mystères de l’Asie ont été pénétrés, et que d’autres voyageurs ont refait l’itinéraire suivi jadis par Marco Polo, on lui a rendu justice. Comme Hérodote, longtemps tenu pour légendaire et dont on reconnaît aujourd’hui la surprenante véracité, Marco Polo a dû aux découvertes modernes un renom mérité d’exactitude.