Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, I.djvu/31

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ÉPÎTRE.

avoit à traiter. Après la perte irréparable que j’en ai faite, je ne puis m’adresser qu’à vous, Madame, puisque vous seule pouvez me tenir lieu de lui ; et c’est dans cette confiance que j’ose vous demander pour ce livre, la même protection que vous avez bien voulu accorder à la Traduction française de sept Contes Arabes que j’eus l’honneur de vous présenter. Vous vous étonnerez que, depuis ce temps-là, je n’aie pas eu l’honneur de vous les offrir imprimés.

Le retardement, Madame, vient de ce qu’avant de commencer l’impression, j’appris que ces Contes étoient tirés d’un Recueil prodigieux de Contes semblables, en plusieurs volumes, intitulé : Les Mille et une Nuits. Cette découverte m’obligea de suspendre cette impression, et d’employer mes soins à recouvrer le Recueil. Il a fallu le faire venir de Syrie, et mettre en français le premier volume que