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LES MILLE ET UNE NUITS,

core augmenté la magnificence par de nouveaux ameublemens.

Schahriar quitta d’abord le roi de Tartarie, pour lui donner le temps d’entrer au bain et de changer d’habit ; mais dès qu’il sut qu’il en étoit sorti, il vint le retrouver. Ils s’assirent sur un sofa, et comme les courtisans se tenoient éloignés par respect, ces deux princes commencèrent à s’entretenir de tout ce que deux frères, encore plus unis par l’amitié que par le sang, ont à se dire après une longue absence. L’heure du souper étant venue, ils mangèrent ensemble ; et après le repas, ils reprirent leur entretien, qui dura jusqu’à ce que Schahriar, s’apercevant que la nuit étoit fort avancée, se retira pour laisser reposer son frère.

L’infortuné Schahzenan se coucha ; mais si la présence du sultan son frère avoit été capable de suspendre pour quelque temps ses chagrins, ils se réveillèrent alors avec violence. Au lieu de goûter le repos dont il avoit besoin, il ne fit que rappeler