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CONTES ARABES.

à désirer. Quand je vis entrer les voleurs le sabre et le poignard à la main, je crus que nous étions au dernier moment de notre vie, le prince de Perse et moi ; et je ne regrettois pas ma mort, dans la pensée que je devois mourir avec lui. Au lieu de se jeter sur nous pour nous percer le cœur, comme je m’y attendois, deux furent commandés pour nous garder ; et les autres, cependant, firent des ballots de tout ce qu’il y avoit dans la chambre et dans les pièces à côté. Quand ils eurent achevé, et qu’ils eurent chargé les ballots sur leurs épaules, ils sortirent, et nous emmenèrent avec eux.

» Dans le chemin, un de ceux qui nous accompagnoient, me demanda qui j’étois ; et je lui dis que j’étois danseuse. Il fit la même demande au prince, qui répondit qu’il étoit bourgeois.

» Lorsque nous fûmes chez eux, où nous eûmes de nouvelles frayeurs, ils s’assemblèrent autour de moi ; et après avoir considéré mon habille-