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CONTES ARABES.

soufferte pour l’amour de moi, il est juste que je songe à vous en récompenser ; mais auparavant, après vous en avoir demandé mille pardons, je vous prie de me dire si vous n’avez rien appris de Schemselnihar, depuis que j’ai été contraint de me séparer d’avec elle.

Le joaillier instruit par la confidente, lui raconta tout ce qu’il savoit de l’arrivée de Schemselnihar à son palais, de l’état où elle avoit été depuis ce temps-là jusqu’au moment où elle se trouva mieux, et où elle envoya la confidente pour s’informer de ses nouvelles.

Le prince de Perse ne répondit au discours du joaillier que par des soupirs et des larmes ; ensuite il fit un effort pour se lever, fit appeler de ses gens, et alla en personne à son garde-meuble, qu’il se fit ouvrir : il y fit faire plusieurs ballots de riches meubles et d’argenterie, et donna ordre qu’on les portât chez le joaillier.

Le joaillier voulut se défendre d’ac-