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LES MILLE ET UNE NUITS,

publioit quelque chose. Comme elle n’entendoit pas ce que c’étoit, à cause que le crieur étoit trop éloigné, et qu’il approchoit pour passer devant la maison, elle rentra, et en tenant la porte à demi ouverte, elle vit qu’il marchoit devant le grand visir Amgiad, frère du prince Assad, accompagné de plusieurs officiers et de quantité de ses gens qui marchoient devant et après lui.

Le crieur n’étoit plus qu’à quelques pas de la porte, lorsqu’il répéta ce cri à haute voix :

« L’excellent et l’illustre grand visir, que voici en personne, cherche son cher frère qui s’est séparé d’avec lui il y a plus d’un an. Il est fait de telle et telle manière. Si quelqu’un le garde chez lui ou sait où il est, son Excellence commande qu’il ait à le lui amener ou à lui en donner avis, avec promesse de le bien récompenser. Si quelqu’un le cache, et qu’on le découvre, son Excellence déclare qu’elle le punira de mort, lui, sa femme, ses en-