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CONTES ARABES.

doit vous plaire ; mais il faut pour l’exécution vous armer de hardiesse et de courage. Je vais chercher un moyen de vous introduire dans le palais du calife, et de vous procurer un tête-à-tête avec votre esclave ; car pour elle, il lui est impossible de sortir. » « Que Dieu seconde vos bonnes intentions, dit Naama, et vous récompense comme vous le méritez ! »

La vieille ayant quitté Naama, revint au palais, et dit à la jeune esclave que son maître venoit de lui témoigner le plus ardent désir de la voir, et lui demanda quels étoient ses sentimens à cet égard ? « Je le souhaite autant que lui, dit en soupirant Naam. »

La vieille sortit bientôt après avec un petit paquet sous son bras, dans lequel elle avoit renfermé un collier de perles, des bijoux, et tout ce qui est nécessaire à la toilette d’une femme. Elle se rendit en diligence chez Naama, et le pria de passer dans l’arrière-boutique, afin de pouvoir