Cette page a été validée par deux contributeurs.
416
LES MILLE ET UNE NUITS,
table. La porte s’ouvrit comme à l’ordinaire. Une jeune esclave dont la beauté surpassoit celle des deux précédentes, s’avança le luth à la main, précédée d’un esclave noir, s’assit au milieu de la salle, et chanta ces vers :
VERS.
« Cessez vos vains reproches, et traitez-moi avec plus de justice : mon cœur ne peut renoncer à vous aimer.
» Ayez pitié d’un malheureux dévoré d’ennui, que vous avez réduit en esclavage.
» Je succombe à la violence du mal qui me consume : vous seule pouvez m’arracher à la mort.
» Ô beauté dont l’image remplit mon cœur, comment vous oublier pour m’attacher à une autre ! »[1]
Le jeune homme habillé en ca-
- ↑ Ocsorou hograkoum wa callou giafakoum, etc.
On pourroit lire hagrakoum, et alors le sens seroit : Cessez de me fuir.