la poudre qu’on avoit jetée dans le dernier verre qu’il avoit bu, eut fait tout son effet. Alors en ouvrant les yeux, il fut fort surpris de se voir chez lui. « Bouquet de perles, Étoile du matin, Aube du jour, Bouche de corail, Face de lune, s’écria-t-il, en appelant les dames du palais qui lui avoient tenu compagnie, chacune par leur nom, autant qu’il put s’en souvenir, où êtes-vous ? Venez, approchez. »
Abou Hassan crioit de toute sa force. Sa mère qui l’entendit de son appartement, accourut au bruit ; et en entrant dans sa chambre : « Qu’avez-vous donc, mon fils, lui demanda-t-elle ? Que vous est-il arrivé ? »
À ces paroles Abou Hassan leva la tête, et en regardant sa mère fièrement et avec mépris : « Bonne femme, lui demanda-t-il à son tour, qui est donc celui que tu appelles ton fils ? »
« C’est vous-même, répondit la mère avec beaucoup de douceur. N’ê-