solu à ne pas revenir qu’il n’eût retrouvé sa princesse, et qu’il ne la ramenât, il se mit en chemin.
Revenons à l’Indien, il gouverna le cheval enchanté de manière que le même jour il arriva de bonne heure dans un bois près de la capitale du royaume de Cachemire[1]. Comme il avoit besoin de manger, et qu’il jugea que la princesse de Bengale pouvoit être dans le même besoin, il mit pied à terre dans ce bois, en un endroit où il laissa la princesse sur un gazon, près d’un ruisseau d’une eau très-fraîche et très-claire.
Pendant l’absence de l’Indien, la princesse de Bengale qui se voyoit sous la puissance d’un indigne ravisseur, dont elle redoutoit la violence, avoit songé à se dérober et à chercher un lieu d’asile ; mais comme
- ↑ Province d’Asie d’environ 30 lieues de long sur 12 de large. Elle est soumise au kan des Aghwans qui habitent le Candahar. On y fabrique les beaux schalls si connus en Asie et en Europe, sous le nom de Cachemires.