tenter de m’aimer et d’être aimé de moi, et de vous abstenir de la liberté de me faire la moindre demande qui mît mon pouvoir à l’épreuve ; l’autre, que je ne doute pas, quoi que vous en puissiez dire, que vous vous êtes imaginé que la demande que le sultan votre père a exigé que vous me fissiez, étoit au-delà de ce pouvoir. Quant à la première, je vous en loue, et je vous en aimerois davantage s’il étoit possible. Quant à la seconde, je n’aurai pas de peine à vous faire connoître que ce que le sultan me demande est une bagatelle, et dans l’occasion, que je puis toute autre chose plus difficile. Mettez-vous donc l’esprit en repos, et soyez persuadé que bien loin de m’importuner, je me ferai toujours un très-grand plaisir de vous accorder tout ce que vous pourrez souhaiter que je fasse pour l’amour de vous. »
En achevant, la fée commanda qu’on lui fit venir sa trésorière. La trésorière vint.
« Nourgihan, lui dit la fée (c’étoit