Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
266
LES MILLE ET UNE NUITS,

l’épaule une barre de fer du poids de cinq cents livres, dont il se serve comme d’un bâton à deux bouts, et qui sache parler. »

Le prince Ahmed qui ne croyoit pas qu’il y eût au monde un homme fait comme le sultan son père le demandoit, voulut s’excuser ; mais le sultan persista dans sa demande, en lui répétant que la fée pouvoit des choses encore plus incroyables.

Le jour suivant, comme le prince fut revenu au royaume souterrain de Pari-Banou, à laquelle il fit part de la nouvelle demande du sultan son père, qu’il regardoit, disoit-il, comme une chose qu’il croyoit encore moins possible qu’il n’avoit cru d’abord les deux premières.

« Pour moi, ajouta-t-il, je ne puis imaginer que dans tout l’univers il y ait, ou qu’il puisse y avoir de cette sorte d’hommes. Il veut, sans doute, éprouver si j’aurai la simplicité de me donner du mouvement pour lui en trouver ; ou, s’il y en a, il faut que son dessein soit de me