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CONTES ARABES.

permît d’entrer pour faire la prière dont il étoit l’heure. On alla demander la permission à la princesse, et la princesse commanda qu’on la fît entrer, et qu’on lui montrât l’oratoire dont l’intendant des jardins du sultan avoit eu soin de faire accompagner la maison au défaut de mosquée dans le voisinage. Elle commanda aussi que quand la dévote auroit fait sa prière, on lui fit voir la maison et le jardin, et qu’ensuite on la lui amenât.

La dévote Musulmane entra, elle fit sa prière dans l’oratoire qu’on lui montra ; et quand elle eut fait, deux femmes de la princesse, qui attendoient qu’elle sortît, l’invitèrent à voir la maison et le jardin. Comme elle leur eut marqué qu’elle étoit prête à les suivre, elles la menèrent d’appartement en appartement, et dans chacun elle considéra toute chose en femme qui s’entendoit en ameublement et dans la belle disposition de chaque pièce. Elles la firent entrer aussi dans le jardin, dont elle trouva le dessin si nouveau et si bien en-