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CONTES ARABES.

qui parle, et voyons ce qu’il nous conseillera : il est pénétrant et prévoyant, et il nous a promis son secours dans les difficultés qui nous embarrasseroient. »

La princesse Parizade se fit apporter la cage ; et après qu’elle eut proposé la difficulté à l’oiseau, en présence des princes, elle lui demanda ce qu’il étoit à propos qu’ils fissent dans cette perplexité. L’oiseau répondit : « Il faut que les princes vos frères correspondent à la volonté du sultan, et même qu’à leur tour ils l’invitent à venir voir votre maison. »

« Mais, oiseau, reprit la princesse, nous nous aimons mes frères et moi d’une amitié sans égale ; cette amitié ne souffrira-t-elle pas de dommage par cette démarche ? »

« Point du tout, repartit l’oiseau : elle en deviendra plus forte. »

« De la sorte, répliqua la princesse, le sultan me verra. »

« L’oiseau lui dit qu’il étoit nécessaire qu’il la vît, et que le tout n’en iroit que mieux. »