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LES MILLE ET UNE NUITS,

le sultan mena la sultane dans le jardin, où il lui fit observer l’arbre harmonieux et le bel effet de l’eau jaune. Pour ce qui est de l’oiseau, elle l’avoit vu dans sa cage, et le sultan lui en avoit fait l’éloge pendant le repas.

Quand il n’y eut plus rien qui obligeât le sultan de rester davantage, il remonta à cheval ; le prince Bahman l’accompagna à la droite, et le prince Perviz à la gauche ; la sultane avec la princesse à sa gauche, marcha après le sultan. Dans cet ordre, précédés et suivis des officiers de la cour, chacun selon son rang, ils reprirent le chemin de la capitale. Comme ils approchoient, le peuple qui étoit venu au-devant, se présenta en foule, bien loin hors des portes, et ils n’avoient pas moins les yeux attachés sur la sultane, en prenant part à sa joie, après une si longue souffrance, que sur les deux princes et sur la princesse, qu’ils accompagnoient de leurs acclamations. Leur attention étoit attirée aussi par l’oiseau dans sa cage