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CONTES ARABES.

le soleil se coucha aussi pour lui en peu de temps, jusqu’à ce qu’il se trouva entièrement dans les ténèbres de la nuit. De la sorte, loin de choisir un lieu où aller mettre pied à terre à sa commodité, il fut contraint de lâcher la bride sur le col du cheval, en attendant avec patience qu’il achevât de descendre, non sans inquiétude du lieu où il s’arrêteroit, savoir si ce seroit un lieu habité, un désert, un fleuve ou la mer.

Le cheval enfin s’arrêta et se posa ; il étoit plus de minuit ; et le prince Firouz Schah mit pied à terre, mais avec une grande foiblesse, qui venoit de ce qu’il n’avoit rien pris depuis le matin du jour qui venoit de finir, avant qu’il sortît du palais avec le roi son père, pour assister aux spectacles de la fête. La première chose qu’il fit dans l’obscurité de la nuit, fut de reconnoître le lieu où il étoit, et il se trouva sur le toit en terrasse d’un palais magnifique, couronné d’une balustrade de marbre à hauteur d’appui. En examinant la terrasse, il ren-