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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, VII.djvu/68

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LES MILLE ET UNE NUITS,

peu de temps à venir de la capitale de Perse, et par quel enchantement vous avez pu pénétrer jusqu’à vous présenter devant moi si secrètement que vous avez trompé la vigilance de ma garde, comme néanmoins il n’est pas possible que vous n’ayez besoin de nourriture, et en vous regardant en qualité d’un hôte qui est le bien-venu, j’aime mieux remettre ma curiosité à demain matin, et donner ordre à mes femmes de vous loger dans une de mes chambres, de vous y bien régaler, et de vous y laisser reposer et délasser, jusqu’à ce que vous soyez en état de satisfaire ma curiosité, et moi de vous entendre. »

Les femmes de la princesse qui s’étoient éveillées dès les premières paroles que le prince Firouz Schah avoit adressées à la princesse leur maîtresse, avec un étonnement d’autant plus grand de le voir au chevet du lit de la princesse, qu’elles ne concevoient pas comment il avoit pu y arriver sans les éveiller ni elles ni