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CONTES ARABES.

les eunuques ; ces femmes, dis-je, n’eurent pas plutôt compris l’intention de la princesse, qu’elles s’habillèrent en diligence, et qu’elles furent prêtes à exécuter ses ordres dans le moment qu’elle les leur eut donnés. Elles prirent chacune une des bougies en grand nombre, qui éclairoient la chambre de la princesse ; et quand le prince eut pris congé en se retirant très-respectueusement, elles marchèrent devant lui et le conduisirent dans une très-belle chambre, où les unes lui préparèrent un lit, pendant que les autres allèrent à la cuisine et à l’office.

Quoiqu’à une heure indue, ces dernières femmes néanmoins de la princesse de Bengale ne firent pas attendre long-temps le prince Firouz Schah. Elles apportèrent plusieurs sortes de mets en grande affluence. Il choisit ce qui lui plut ; et quand il eut mangé suffisamment, selon le besoin qu’il en avoit, elles desservirent, et le laissèrent en liberté de se coucher, après lui avoir montré plu-