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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/187

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le caractère dans l’écriture.

Alerte. — (Il était paresseux.)

De l’ordre. — (Désordre complet dans ses affaires, sa comptabilité, son appartement.)

Une assez grande activité. — (Paresse et indolence.)

Il apporte quelque passion dans ses études. — (Insouciance, pas d’ambition.)

Son imagination est très développée. — (Aucune imagination appréciable.)

Elle exalte la sensibilité. — (Très calme, très froid.)

Sa logique est plus souvent celle d’un esprit faux. — (Il raisonnait bien.)

Il s’enthousiasme. — (Sceptique, dénigreur, plaisantant à froid.)

Sensibilité considérable, provoque des mouvements en dehors. — (Non.)

Sensiblerie. — (Froideur accentuée.)

L’injustice le chagrine, le choque quand un autre en souffre. — (Indifférent.)

Le mensonge n’est nullement son fait. — (Inexact.)

La sincérité est une de ses qualités indiscutables. — (Inexact.)

3o Le reste de la description me laisse perplexe. Je ne crois pas que M. Bordi manquât de sens critique, et que sa logique fût celle d’un esprit faux. Je ne crois pas qu’il fût hésitant ; la faiblesse de caractère, chez lui, se traduisait surtout dans le domaine des émotions. L’admiration de soi ne m’a jamais parue marquée nettement. La vigueur et la persistance pour défendre son moi, ses intérêts ? Je n’en ai pas vu d’exemples. Loyauté courante est bien vague. Ce n’était pas un voleur, certes, mais ce n’était pas non plus un homme extrêmement délicat. Le vif sentiment de l’honneur ? Il a montré parfois un besoin de décorum extérieur, mais il y a manqué aussi très souvent. Ce n’était pas un trompeur, il ne s’exerçait pas intentionnellement à tromper, mais, certes, il n’avait pas le respect absolu de la vérité.

Je citerai encore un autre exemple. Il s’agit cette fois d’une dame, qui avait environ 60 ans, quand elle a écrit les lignes qui ont été soumises à M. Crépieux-Jamin. Voici ce que l’expert constate :

Mme X. est une femme intelligente, c’est-à-dire, pour préciser, supérieure aux médiocres, inférieure aux gens de talent. Elle a un esprit cultivé et possède une idéation claire, l’esprit vif et la faculté de s’assimiler rapidement les notions les plus variées. Aussi doit-elle apparaître évidemment intelligente, dans le sens propre du mot. Mais son attention n’est pas suffisamment soutenue. L’imagination, qualité dominante chez elle, est toujours prête à l’inspirer et nuit à ses facultés d’application.

Son esprit critique est assez faible, avec un jugement tout d’une pièce et passionné. Elle manque de mesure, elle a l’esprit de justice beaucoup plus que l’esprit juste, plus d’intelligence aussi que de jugement ; de l’ingéniosité, non de la sûreté. Elle s’égare aussitôt que son imagination est éveillée.

Toutefois, dans le domaine étendu des choses de la vie courante, qui ne