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Page:Les Révélations de l’écriture d’après un contrôle scientifique.djvu/220

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une galerie d’assassins jugés d’après leur écriture.

ce n’est pas de gaîté de cœur qu’elle a vu venir la mort (Violents murmures dans l’auditoire).

D. Alors, qu’avez-vous fait ? — R. Eh bien, voilà : Quand j’ai vu qu’elle était décidée à me faire arrêter, je suis devenu furieux. J’ai saisi sur la table de cuisine une pince de cordonnier et j’ai frappé à la tête.

D. Vous avez frappé avec un rare acharnement. Le médecin a relevé



Fig. 57. — Carron, le parricide.

plus de vingt blessures. — R. Que voulez-vous ? J’étais furieux. Elle a eu le tort, d’ailleurs, de venir sur moi (Violents murmures).

D. Votre mère a poussé des cris. — R. Oh ! elle a marmotté quelques mots, peut-être a-t-elle dit « maman ! », mais je ne m’en souviens pas ; cela m’aurait frappé. Elle est d’ailleurs tombée presque tout de suite et n’a pas crié plus de cinq à six secondes.

D. Et quand votre mère agonisait à terre, qu’avez-vous fait ? — R. Je l’ai regardée un petit moment, puis je me suis lavé les mains que j’avais un peu teintes de sang. Je voulais me changer.

D. Vous avez encore frappé quand elle était à terre. — R. Non, le médecin s’est trompé. Chaque coup de ma pince faisait deux blessures, mais je n’ai frappé, à mon estimation, qu’une douzaine de fois. Je ne sais pas si c’est avec la pince ou avec le marteau que je lui ai enfoncé le crâne.

Binet. — Écriture.
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