ce n’est pas de gaîté de cœur qu’elle a vu venir la mort (Violents murmures dans l’auditoire).
D. Alors, qu’avez-vous fait ? — R. Eh bien, voilà : Quand j’ai vu qu’elle était décidée à me faire arrêter, je suis devenu furieux. J’ai saisi sur la table de cuisine une pince de cordonnier et j’ai frappé à la tête.
D. Vous avez frappé avec un rare acharnement. Le médecin a relevé
D. Votre mère a poussé des cris. — R. Oh ! elle a marmotté quelques mots, peut-être a-t-elle dit « maman ! », mais je ne m’en souviens pas ; cela m’aurait frappé. Elle est d’ailleurs tombée presque tout de suite et n’a pas crié plus de cinq à six secondes.
D. Et quand votre mère agonisait à terre, qu’avez-vous fait ? — R. Je l’ai regardée un petit moment, puis je me suis lavé les mains que j’avais un peu teintes de sang. Je voulais me changer.
D. Vous avez encore frappé quand elle était à terre. — R. Non, le médecin s’est trompé. Chaque coup de ma pince faisait deux blessures, mais je n’ai frappé, à mon estimation, qu’une douzaine de fois. Je ne sais pas si c’est avec la pince ou avec le marteau que je lui ai enfoncé le crâne.