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LES SÉRAILS DE LONDRES

Fa..kl..d lui donna sur ses rivaux, lui meubla une maison dans le goût le plus recherché et le plus élégant ; il lui fit présent de riches bijoux ; lui envoya un équipage superbe, et l’entretint dans la plus grande magnificence. Miss Fa..kl..d eut pour son amant l’attachement le plus sincère, elle alloit au-devant de ses désirs, et elle le rendoit le plus heureux des hommes. Le lord Br..wn qui, chaque jour, découvrit en Miss Fa..kl..d de nouvelles qualités aimables, l’accabloit sans cesse de nouveaux présents ; ils vécurent deux ans dans la plus parfaite union, sans que rien n’altérât leur bonheur, lorsqu’à cette époque milord tomba malade. Les médecins l’ayant informé de son état désespéré, il envoya à Miss Fa..kl..d, la veille de sa mort, un paquet cacheté contenant plusieurs billets de banque, montant ensemble à la somme de deux mille guinées ; il lui marquoit le regret qu’il avoit de ne pouvoir mieux reconnoître l’attachement qu’elle lui avoit témoigné pendant sa vie. Miss Fa..kl..d pleura sincèrement la perte d’un homme qui avoit agi si généreusement à son égard pendant tous le temps qu’ils avoient vécus ensemble.

À peine la nouvelle de la mort du lord Br..wn fut-elle répandue, que l’espérance renaquit dans le cœur des adorateurs des charmes de Miss Fa..kl..d ; chacun d’eux se présenta chez cette intéressante personne dans l’espoir de succéder au