Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

84
BHARTRIHARI.

meure impure ; dans la jeunesse nos plaisirs sont contrariés par le chagrin que nous cause l’éloignement de nos bien-aimées ; la vieillesse aussi est pénible car nous devenons alors l’objet du mépris et des moqueries des jeunes filles aux beaux yeux. Hommes ! dites-moi s’il est en ce monde la plus légère parcelle de bonheur.

39.

La vieillesse est semblable à un tigre qui nous guette en nous menaçant, les maladies sont pareilles à des ennemis qui se ruent sur notre corps, la vie s’écoule comme l’eau d’une cruche cassée… Comment s’expliquer que, malgré cela, l’homme se livre au mal !

40.

Les jouissances diverses sont éphémères et pourtant ce sont elles qui constituent cette vie. Quel est donc, ô mortels, le but de vos agitations ? Assez de vaines fatigues ! Si mes paroles méritent d’être crues, faites pénétrer par la méditation votre âme purifiée par la rupture des cent liens de l’espérance, dans le séjour de bonheur qui lui est destiné et où elle entre en possession de ses désirs.