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VII
PRÉFACE

larités inédites pour stimuler l’appétit des curieux et assez de similitudes ou de contrastes avec les productions littéraires de l’Occident pour agréer aux critiques. Je ne parle pas des savants, des philosophes et des littérateurs de profession pour qui tous les fruits de l’intelligence humaine sont à ce seul titre profitables et remplis d’enseignements.

Ce n’est donc pas, ce me semble, me proposer une tâche vaine et stérile que de vouloir mettre à la portée de tous la fleur d’œuvres si dignes d’attention, d’étude, et parfois même d’admiration. Celles, du reste, que j’ai l’intention de traduire, ou ne l’ont pas encore été en notre langue, ou attendent encore pour la plupart, malgré les travaux dont elles ont fourni la matière, un introducteur auprès du public lettré proprement dit. J’entends que ces traductions ont été faites sur des textes insuffisants et fautifs, quand elles ne sont pas défectueuses au point de vue de la fidélité et du style, ou trop exclusivement scientifiques et dans des rapports de vassalité trop servile à l’égard de la linguistique et de la philologie.

Est-ce à dire que j’aie l’intention de sacrifier l’exactitude à l’élégance ? Rien n’est plus loin de ma pensée. En allégeant, autant que possible, mes traductions de tout appareil érudit, en donnant dans la mesure où elle le