la publication du texte original ne permît aux savants d’Europe de prendre une connaissance directe des stances du poète indien. Un Allemand, le savant Bohlen, en publia en 1833 à Berlin la première édition européenne[1] Le texte sanscrit était accompagné d’une traduction latine et d’explications et de notes très-nombreuses et très-étendues. En dépit de l’érudition de Bohlen, l’insuffisance des manuscrits et le peu de ressources dont disposait à cette époque la philologie sanscrite ne lui permirent pas de surmonter toutes les difficultés d’une pareille tâche, dont les résultats restèrent nécessairement défectueux à certains égards. Mais de nombreux travaux postérieurs améliorèrent insensiblement le texte. Citons l’édition d’Hæberlin dans son anthologie sanscrite (Calcutta 1847) ; la traduction grecque de la deuxième et de la troisième centurie par Galanos ; les Variæ lectiones ad Bohlenii editionem Bharthriharis sententiarum pertinentes e codicibus extractæ, par Schiefner et Weber, Berlin 1850 ; l’édition de la deuxième centurie dans la chrestomathie de Benfey, Leipzig, 1853 ; la recension de
- ↑ Elle avait été précédée d’une édition indigène fort défectueuse (Serampour, 1804.)