Page:Les Stances érotiques, morales et religieuses de Bhartrihari, 1875.djvu/33

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13
L’AMOUR.

que les heureux ont en partage quand la chaleur les accable.

40.

Palais que la chaux a rendu éblouissant de blancheur, lune dont les rayons brillent d’un pur éclat, lotus du visage des bien-aimées, effluves parfumées du sandal, couronnes qui réjouissent le cœur — tout cela met en émoi l’âme de l’homme sensuel, mais ne touche pas celui qui a renoncé à tout commerce avec les objets des sens.

41.

Est-il quelqu’un dont la joie ne soit pas accrue quand la saison des pluies vient allumer l’amour, sous sa parure de jeune fille, embaumée des parfums des jasmins en fleurs et chargée de nuages (ou, de seins) gonflés et épais ?

42.

Est-il un homme heureux ou malheureux dont les désirs ne s’éveillent pas quand le ciel est couvert de nuages, les plaines émaillées de fleurs, les vents chargés des parfums qu’exhalent les jeunes tiges du kutaja et du kadamba (13), et que les forêts retentissent joyeusement du cri des paons ?